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URGENT : Tension à l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe en voie de destitution malgré sa demande de pardon

Ce lundi 15 septembre 2025 marquait la rentrée parlementaire de septembre à l’Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo. Mais l’ambiance n’était pas à la sérénité : le président de cette chambre basse, Vital Kamerhe, est au cœur d’une fronde sans précédent et menacé de destitution.

Selon plusieurs sources parlementaires, plus de 250 députés — certains parlent même de 270 — ont déjà signé une pétition exigeant la destitution de Vital Kamerhe et de tout son bureau. Les initiateurs de cette démarche dénoncent l’« incompétence » du président de l’Assemblée, mais aussi un manque de transparence dans la gestion de l’institution, notamment concernant les frais de fonctionnement, les véhicules, les missions parlementaires et la couverture médicale des députés et de leurs familles.


Kamerhe demande pardon, mais la fronde persiste

Face à cette contestation grandissante, Vital Kamerhe a tenté d’apaiser les tensions lors de la rentrée parlementaire. Devant ses collègues, il a reconnu certaines difficultés de gestion et a présenté ses excuses. Mais ce geste n’a pas suffi.

« Vital Kamerhe sera destitué pour incompétence. Il a lui-même reconnu les griefs, il a demandé pardon, mais nous ne pardonnons pas. Nous poursuivons notre procédure législative », a affirmé le député Crispin Mbindule, l’un des frondeurs.


Une pétition officiellement déposée

Malgré les accolades et les tentatives de réconciliation, la pétition contre Vital Kamerhe a été bel et bien déposée dans l’après-midi de lundi par ses initiateurs. Les signataires affirment que le seuil requis est largement dépassé. Parmi eux figurent notamment des députés de l’UDPS, parti présidentiel, et de plusieurs regroupements politiques de la majorité.

Le député Samuel Yumba Mwanabute, porte-parole des pétitionnaires, a insisté que leur démarche était « irréversible ».


Tensions et affrontements à l’hémicycle

La rentrée parlementaire s’est déroulée dans un climat électrique. Des échanges houleux et des scènes de tension ont opposé députés pro et anti-Kamerhe. Certains témoins rapportent des bousculades dans l’hémicycle, signe de la gravité de la crise institutionnelle en cours.


Quelle issue ?

L’avenir de Vital Kamerhe à la tête de l’Assemblée nationale semble compromis. La position de l’UDPS et du président Félix Tshisekedi sera décisive : le secrétaire général du parti présidentiel, Augustin Kabuya, a indiqué qu’il soumettrait la question directement au chef de l’État avant toute prise de position officielle.

En attendant, la pétition poursuit son chemin et la fronde s’organise. La rentrée budgétaire, censée être consacrée à l’examen de la loi de finances et au contrôle de l’action du gouvernement, commence donc sous le signe d’une crise institutionnelle majeure.


Ilunga Mubidi Oscar

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