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Urgent/RDC : les Wazalendo exigent le désarmement des FARDC à Baraka

Il est 13h20 ce jeudi à Baraka, dans le territoire de Fizi (Sud-Kivu), où la tension est à son comble.

Selon plusieurs sources concordantes, un renforcement significatif des combattants Wazalendo est signalé dans la ville, alimentant les craintes d’un affrontement imminent avec les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

Des informations persistantes font état d’un probable déclenchement d’opérations de désarmement ciblant les éléments de l’armée régulière, une situation qui plonge la population dans une peur généralisée.

Une ville paralysée

À Baraka-centre, notamment dans sa commune principale, toutes les activités sont à l’arrêt. Les rues habituellement animées sont désertes, et les commerces ont baissé leurs rideaux. « La ville est morte. Nous ne savons pas ce qui peut arriver d’ici les prochaines heures », confie un habitant joint par téléphone.

La colère de la population est particulièrement dirigée contre la récente décision du président Félix Tshisekedi de nommer le général de brigade Olivier Gasita au poste de commandant des opérations et des renseignements militaires dans la région. Une nomination perçue par certains comme une provocation en pleine crise sécuritaire.

La société civile monte au créneau

De son côté, la société civile locale accuse ouvertement le chef de l’État de « sacrifier les Wazalendo au profit des accords de Doha », en référence aux discussions politiques et sécuritaires engagées récemment. Elle estime que ces décisions pourraient accentuer la fracture entre les forces de défense nationale et les groupes armés dits patriotes.

Une poudrière prête à exploser

La cohabitation déjà fragile entre les FARDC et les Wazalendo semble avoir atteint un point de rupture. Les observateurs craignent que la situation à Baraka et dans tout le territoire de Fizi ne bascule rapidement dans une confrontation ouverte, avec des conséquences graves pour les civils déjà pris en étau.

Pour l’heure, aucun communiqué officiel n’a été publié par les autorités militaires ni par le gouvernement central afin d’apaiser les tensions. La population, elle, reste cloîtrée dans la peur, guettant la moindre évolution.


Muller Mundeke Kalonji

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