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URGENT/RDC : déclaration commune entre AFC-M23 et Kinshasa, fumée blanche à Doha ?

Les négociations de paix entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et le mouvement rebelle AFC/M23, qui se tiennent à Doha depuis plusieurs semaines sous l’égide du Qatar et des États-Unis, pourraient connaître un tournant majeur ce vendredi 18 juillet. Toutefois, certaines sources bien informées parlent d’un report de la signature de cette déclaration pour ce samedi avant-midi.

Une déclaration commune entre les deux parties serait en préparation, selon plusieurs sources diplomatiques concordantes.

Bien que le contenu exact de cette déclaration ne soit pas encore révélé, des diplomates proches du dossier parlent d’un consensus trouvé autour de plusieurs points sensibles ayant jusque-là bloqué l’issue des négociations.

Une source diplomatique qatarie, citée par des médias locaux, évoque une « fumée blanche imminente », signe d’un accord qui pourrait marquer un pas important vers la désescalade dans l’Est de la RDC.

Des avancées après des semaines de tension

Les pourparlers de Doha ont vu la participation de délégations de haut niveau de Kinshasa et du mouvement rebelle, accompagnées par des observateurs internationaux et des représentants des gouvernements rwandais et congolais, au titre de garants et facilitateurs.

Selon des éléments recueillis auprès de plusieurs médias régionaux, sept points principaux seraient au cœur de l’accord envisagé, notamment :

  • Le cessez-le-feu immédiat et durable sur les lignes de front actuelles,
  • Le désengagement progressif des troupes rebelles,
  • La réintégration encadrée de certains éléments du M23 dans les FARDC,
  • Des garanties sécuritaires et politiques pour les cadres du mouvement,
  • Le retour sécurisé des populations déplacées,
  • Une feuille de route pour la démobilisation et réinsertion,
  • La levée des sanctions ciblées sur certains responsables, sous condition.

Pression internationale pour un accord rapide

Les États-Unis et le Qatar, co-médiateurs du processus, ont exprimé ces derniers jours leur souhait de voir un accord signé avant la fin du mois de juillet. Washington a rappelé que la stabilité de la région des Grands Lacs passe par une paix durable dans l’Est de la RDC, en appelant à la responsabilité des deux parties.

Du côté congolais, plusieurs analystes notent toutefois que les lignes rouges fixées par Kinshasa, notamment en ce qui concerne l’impunité des chefs de guerre et la souveraineté territoriale, pourraient compliquer la mise en œuvre pratique de certains engagements.

Une attente mêlée d’espoir et de prudence

Si la publication du communiqué commun est effectivement imminente, la prudence reste de mise. Rien n’est encore signé officiellement, et des divergences subsistent, notamment sur le calendrier du retrait des troupes de certaines zones stratégiques, comme Bunagana ou Rutshuru-centre.

Dans les rues de Goma, Bukavu ou encore Beni, l’espoir renaît timidement. « Ce qu’on attend, ce n’est pas seulement un papier signé à Doha, mais la fin de la guerre ! »


Muller Mundeke Kalonji

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