Un jeune patrouilleur du quartier Ndosho, dans la commune de Karisimbi à Goma, a succombé à ses blessures par balle dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 juillet 2025. Le drame s’est produit aux environs de 23 heures, sur l’avenue de la Démocratie.
La victime, identifiée sous le nom de Benjamin Sadiki Butati, aurait été attaquée par des individus armés non identifiés alors qu’il participait à une ronde de sécurité. Grièvement blessé, il a été transporté d’urgence pour des soins, mais a malheureusement rendu l’âme aux alentours de 4 heures du matin.
Pour l’heure, les circonstances précises de cette attaque restent floues. Aucune communication officielle n’a encore été faite par les autorités locales ou les forces de l’ordre.
Un système de patrouille controversé
Depuis plusieurs mois, un système de patrouilles nocturnes citoyennes a été instauré à Goma, ville actuellement sous contrôle de l’AFC-M23. Ce dispositif, censé dissuader les actes de banditisme nocturne, repose sur la mobilisation des jeunes et des pères de famille dans les quartiers.
Mais ce modèle de sécurité communautaire suscite des interrogations croissantes. Faiblement équipés, souvent sans moyens de défense, les patrouilleurs se retrouvent exposés à de graves dangers, comme l’illustre tragiquement la mort de Benjamin Sadiki.
Indignation et appels à la responsabilité
« Comment peut-on envoyer des civils non armés affronter des bandits équipés d’armes de guerre ? », s’indigne un habitant de Ndosho, sous couvert d’anonymat. Des voix s’élèvent pour dénoncer une mesure inefficace, voire irresponsable, qui expose davantage les populations qu’elle ne les protège.
En attendant l’ouverture d’une enquête et des mesures concrètes, ce nouveau drame vient souligner l’urgence d’une véritable politique de sécurité, structurée et encadrée, dans une ville confrontée à une insécurité persistante.
Muller Mundeke depuis Beni