Après les violents accrochages survenus mardi soir dans les quartiers Kavimvira et Rugenge, à Uvira (Sud-Kivu), entre des miliciens wazalendo et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), l’armée a dressé un premier bilan et lancé un appel à l’apaisement.
Selon les chiffres communiqués par le général de brigade Mwehu Lumbu Évariste, commandant des opérations Sukola 2 Sud Sud-Kivu, le bilan fait état d’un militaire FARDC blessé, de cinq miliciens wazalendo tués et de trois autres blessés.
Quatorze combattants incontrôlés ont par ailleurs été interpellés, puis remis à leurs chefs pour recadrage, a précisé le lieutenant Reagan Mbuyi, porte-parole des opérations.
Ces affrontements, qui ont semé la panique dans la ville frontalière, surviennent alors même que les wazalendo et l’armée congolaise sont officiellement présentés comme alliés dans la lutte contre la rébellion de l’AFC/M23.
Des sources locales rapportent que les miliciens reprochent aux FARDC une mauvaise gestion du poste frontalier de Kavimvira et réclament son contrôle, estimant que l’armée n’y assurerait pas une présence efficace.
Face à cette situation tendue, l’armée a réaffirmé son rôle régalien de sécurisation des frontières et invité la population d’Uvira à lui faire confiance.
« Nous demandons à la population de garder son calme et de collaborer avec les forces de défense et de sécurité », a insisté le porte-parole militaire.
Ces tensions internes entre alliés interviennent dans un contexte déjà marqué par de fortes pressions sécuritaires dans l’Est du pays, où les FARDC et leurs partenaires communautaires mènent un combat de longue haleine contre les groupes armés.
Muller Mundeke Kalonji
