Des affrontements d’une rare intensité ont opposé, ce samedi 28 juin 2025, les rebelles de l’AFC/M23 aux combattants Wazalendo dans plusieurs localités du territoire de Walungu, au Sud-Kivu.
Ces violences interviennent au lendemain de la signature à Washington d’un accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.
Selon des sources concordantes jointes par notre rédaction, les combats ont éclaté dès la matinée dans plusieurs villages, notamment à Mulamba, Muzinzi, Bwahungu, Mubone et Cihambe, avant de se concentrer autour de Kaniola Centre, situé à une cinquantaine de kilomètres de Bukavu.
« Nous avons entendu des tirs nourris et des détonations d’armes lourdes dès le matin. Vers l’après-midi, les rebelles de l’AFC/M23 ont fini par atteindre et occuper le centre de Kaniola », rapporte un notable local.
D’après les témoignages recueillis, le centre de Kaniola est désormais sous contrôle des éléments de l’AFC/M23. Un bilan précis des pertes humaines et matérielles n’est pas encore disponible, mais des mouvements massifs de population sont signalés vers les localités voisines, les habitants fuyant la violence.
« On ne sait pas encore combien il y a de morts ou de blessés, mais c’était une guerre à l’arme lourde. Beaucoup d’habitants ont fui vers les villages environnants », explique un acteur social du territoire.
Ces combats relancent les inquiétudes des populations locales quant à la capacité de l’accord de paix conclu entre Kigali et Kinshasa à ramener la stabilité dans la région, alors même que le Sud-Kivu semblait relativement épargné par les récentes offensives.
La situation sécuritaire demeure tendue et incertaine ce dimanche matin dans le territoire de Walungu, sous la menace d’une reprise des hostilités. Les acteurs humanitaires craignent déjà une nouvelle vague de déplacés internes et un risque d’escalade de la crise humanitaire dans cette partie de l’est de la RDC.
Xavier Yulu Kasongo
This is a stark reminder that peace on paper doesn’t always mean peace in practice. The international community needs to pay closer attention to how these agreements are implemented on the ground, especially to protect civilians in volatile regions like Sud-Kivu.