Le mouvement rebelle AFC-M23 a apporté une mise au point officielle ce vendredi, rejetant les allégations selon lesquelles il aurait demandé au gouvernement congolais le contrôle des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu pour une période de huit ans dans le cadre des négociations en cours à Doha, au Qatar.
La veille, l’Agence Congolaise de Presse (ACP) avait rapporté, citant des sources anonymes présentes aux pourparlers, que l’AFC-M23 aurait formulé cette exigence controversée.
L’information, rapidement relayée par plusieurs médias, a suscité une vague d’indignation au sein de l’opinion publique congolaise.
Mais dans une publication diffusée ce vendredi 11 juillet sur sa page Facebook officielle, l’AFC-M23 a fermement démenti ces propos. Le mouvement qualifie cette rumeur de « fausse information diffusée par certains médias proches du régime en place ».
« L’AFC/M23 tient à démentir catégoriquement toute revendication visant une gestion exclusive du Nord-Kivu et du Sud-Kivu pour une période de huit ans », lit-on dans la déclaration.
Le mouvement réaffirme plutôt son engagement en faveur d’un changement de gouvernance, de la sécurité pour les populations, et d’un avenir digne pour tous les Congolais, quelle que soit leur origine.
« L’AFC/M23 n’est pas un outil au service d’intérêts étrangers. Nous sommes un mouvement congolais, enraciné dans la douleur et l’espoir de notre peuple. Le temps de la peur, de l’injustice et des mensonges touche à sa fin », conclut le communiqué, au ton résolument offensif.
Un climat tendu à Doha
Ce démenti intervient alors que les délégations du gouvernement congolais et de l’AFC-M23 poursuivent leur cinquième round de négociations dans la capitale qatarie. Ces pourparlers, facilités par des médiateurs internationaux, visent à trouver une issue durable à la crise sécuritaire qui déchire l’Est de la RDC depuis plus d’une décennie.
Muller Mundeke