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RDC : un chef Wazalendo dénonce un complot interne à Uvira et menace de riposter

À Uvira, dans la province du Sud-Kivu, un climat de méfiance s’installe au sein des groupes d’autodéfense dits Wazalendo.

Le général autoproclamé James Fiekaadui, l’un des commandants influents basés dans cette ville frontalière du Burundi, accuse ouvertement certains de ses collègues d’avoir procédé au désarmement de son arsenal, composé selon lui d’armes sophistiquées.

« J’ai été victime d’un complot alimenté par la jalousie », a-t-il déclaré, affirmant que ces armes lui auraient été offertes grâce au soutien financier de membres de la diaspora congolaise.

Selon lui, cette rivalité interne s’expliquerait par l’envie que suscite son équipement militaire, perçu comme plus moderne que celui d’autres chefs Wazalendo installés dans la région.

Face à ce qu’il considère comme une menace directe à son leadership, James Fiekaadui a lancé une mise en garde : « Si mes collègues reviennent tenter de me désarmer, je me défendrai, même avec une arme blanche », a-t-il averti.

La présence de plusieurs factions Wazalendo à Uvira accentue les tensions internes. Depuis la chute de Bukavu entre les mains de l’AFC-M23, la ville d’Uvira joue un rôle stratégique en tant que chef-lieu provisoire du Sud-Kivu.

Cet afflux de leaders armés, tous en quête de légitimité et d’influence, crée un climat de rivalité qui fragilise la cohésion entre ces groupes supposés défendre le territoire face aux rébellions.

Ces accusations et menaces publiques de James Fiekaadui risquent de raviver les divisions et d’exposer davantage la population civile aux risques d’affrontements internes, alors même que la région reste marquée par l’instabilité sécuritaire.


Muller Mundeke Kalonji

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