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RDC : tentative de coup d’État à Kinshasa, plusieurs officiers FARDC arrêtés

Un parfum de complot secoue la capitale congolaise depuis la nuit du mardi 8 au mercredi 9 juillet. Plusieurs sources sécuritaires évoquent une tentative de coup d’État déjouée, alors que des arrestations d’officiers militaires de haut rang s’intensifient.

Au cœur des soupçons : le général Christian Tshiwewe, ancien chef d’état-major général des FARDC, dont la résidence est désormais sous haute surveillance militaire.

Arrestation nocturne et opérations secrètes

Tout a commencé peu avant l’aube, autour de 3h du matin, avec l’arrestation du Général-Major Maurice Nyembo, ancien directeur de cabinet du général Tshiwewe. L’intervention, menée avec une discrétion absolue par une coalition de la Demiap, du Conseil National de Sécurité et de la Garde Républicaine, s’est déroulée sans un seul coup de feu.

Depuis, le mystère plane : aucune communication officielle, aucune information sur le lieu ou les raisons exactes de sa détention. Ce silence nourrit les rumeurs, dans un climat politique déjà lourd.

Le général Tshiwewe dans le viseur

Selon plusieurs sources proches des milieux sécuritaires, le général Christian Tshiwewe serait soupçonné d’avoir orchestré une tentative de putsch. Sa résidence est encerclée, ses gardes du corps désarmés et arrêtés, et une perquisition est en cours depuis mercredi matin. Des unités de la Garde Républicaine ont verrouillé toute la zone, désormais strictement militarisée.

D’autres officiers supérieurs auraient également été interpellés dans les heures qui ont suivi, renforçant l’hypothèse d’un vaste réseau de complicité au sein de l’armée.

Une enquête ou un coup monté ?

Cependant, une autre version commence à émerger. D’après des sources proches du dossier, aucune tentative de coup d’État n’aurait été formellement confirmée. Le général Tshiwewe, toujours chez lui, aurait simplement été entendu dans le cadre d’une enquête sur sa gestion passée de l’état-major. Son nom aurait été cité par un autre officier, le général Jean-Claude Yav, lui-même en détention au Conseil National de Sécurité.

Ce flou alimente toutes les spéculations. D’un côté, certains crient à la purge politique, de l’autre, des signaux sécuritaires laissent penser à une alerte sérieuse au sommet de l’armée.

Silence du pouvoir

À ce jour, aucune autorité n’a pris la parole officiellement sur cette affaire. Une absence de communication qui inquiète autant qu’elle intrigue, dans un contexte régional de plus en plus instable, notamment avec la persistance du conflit à l’Est du pays.

En attendant plus de clarté, la capitale reste sous tension. Les réseaux sociaux s’enflamment, les analystes s’interrogent, et l’opinion publique retient son souffle.


Ilunga Mubidi Oscar

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