De violents affrontements ont secoué, dimanche 7 septembre 2025, plusieurs localités du secteur d’Osso Banyungu, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu). Selon des sources sécuritaires, les rebelles de l’AFC-M23 ont réussi à s’emparer de huit villages stratégiques après de longues heures de combats contre les milices d’autodéfense Wazalendo.
Les localités concernées sont Mafuo, Biholo, Shoa, Bwambaliro, Busoro, Kinyeere, Burora et Ngesha, désormais passées sous le contrôle de l’AFC-M23. Les Wazalendo, en difficulté face à l’avancée des rebelles, se seraient repliés vers Kazinga et Mahanga, à la frontière des territoires de Masisi et Walikale.
Une situation humanitaire préoccupante
Ces nouvelles conquêtes de l’AFC-M23 aggravent l’insécurité dans une zone déjà marquée par des affrontements répétés. La région de Shoa, en particulier, est devenue un épicentre des combats depuis plusieurs semaines. La population locale, prise en étau, continue de fuir en masse, craignant de nouvelles violences.
« Nous vivons dans une peur permanente. Chaque jour, nous ne savons pas si nous allons survivre ou être contraints de quitter nos maisons », témoigne un habitant joint par téléphone.
Les Wazalendo promettent de riposter
Malgré ce revers, des sources locales affirment que les Wazalendo tentent de se réorganiser pour lancer une contre-offensive dans les prochaines heures. « Les combattants n’ont pas abandonné. Ils se préparent à revenir à la charge », confie un acteur sécuritaire de la zone.
Conflit armé et négociations en parallèle
Ces combats interviennent alors que le gouvernement congolais et les représentants de l’AFC-M23 poursuivent des pourparlers à Doha, au Qatar, dans l’espoir d’aboutir à une solution politique durable. Mais sur le terrain, les affrontements se multiplient, faisant planer le doute sur la sincérité et l’efficacité de ces négociations.
Le conflit dans le Nord-Kivu, qui oppose depuis plusieurs années les rebelles de l’AFC-M23 aux forces loyalistes et aux groupes armés locaux, a déjà provoqué le déplacement de centaines de milliers de civils et causé de lourdes pertes humaines.
Muller Mundeke Kalonji
