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RDC : l’AFC-M23 lance une vaste offensive contre les FDLR et VDP à Rutshuru, des déplacés signalés à Masisi

Une recrudescence des violences armées dans l’est de la République démocratique du Congo plonge de nouveau la population civile dans une crise humanitaire aiguë. Depuis le 25 juillet, les rebelles de l’AFC-M23 ont lancé une vaste offensive contre les combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et les miliciens Wazalendo dans la chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru.

Ces affrontements d’une rare intensité provoquent un afflux massif de déplacés internes vers la chefferie voisine de Bashali, en territoire de Masisi. La cité de Mweso accueille depuis plusieurs jours des milliers de familles fuyant les zones en conflit, notamment les localités de Jardin Théicole de Ngeri (JTN), Nyarubande et d’autres villages du groupement Kihondo.

À leur arrivée, ces déplacés – pour la plupart des femmes, des enfants et des personnes âgées – se retrouvent sans biens essentiels ni ressources. Certaines familles d’accueil de Mweso tentent de leur venir en aide, mais la majorité se réfugie dans des écoles transformées en abris de fortune, comme l’école primaire SERA ou l’Institut des techniques médicales (ITM) de Mweso. Faute de place et de moyens, une autre partie poursuit sa fuite vers les villages environnants, où les conditions de survie sont tout aussi précaires.

La société civile locale s’inquiète de l’absence quasi-totale d’assistance humanitaire. « Il y a urgence ! Ces populations ont tout perdu et vivent dans des conditions inhumaines, sans nourriture, sans eau potable et sans soins médicaux », alerte un acteur communautaire joint sur place. Les risques de famine, de maladies hydriques et de violences sexuelles sont particulièrement élevés, notamment parmi les femmes enceintes et les enfants.

Dans le territoire voisin de Walikale, fait savoir radio Okapi, les combats entre les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et les rebelles du M23 continuent également sur l’axe Kalembe-Pinga, précisément dans le groupement Kisimba, localité de Peti. Là aussi, la population civile paie un lourd tribut aux affrontements, contrainte à fuir ou à vivre dans la peur constante.

Alors que la situation sécuritaire reste volatile, les appels se multiplient en direction du gouvernement congolais, des agences humanitaires et des partenaires internationaux pour un déploiement rapide de l’assistance humanitaire et des efforts accrus en faveur d’un cessez-le-feu durable.

Ilunga Mubidi Oscar

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