Nord-Kivu, 6 juillet 2025 – L’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23), coalition politico-militaire dirigée par Corneille Nangaa et le général Sultani Makenga, tire la sonnette d’alarme. Dans un message publié sur sa page Facebook officielle, le mouvement rebelle dénonce « un déploiement massif et provocateur » de troupes et d’équipements militaires par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), soutenues notamment par la Force de Défense Nationale du Burundi (FDNB).
Selon l’AFC/M23, ces mouvements sont observés sur l’ensemble du front. Plus grave encore, l’organisation accuse les forces coalisées de Kinshasa de pointer intentionnellement des armes lourdes vers des zones densément peuplées, mettant en danger la vie de milliers de civils.
« Cette décision criminellement irresponsable frise le crime contre l’humanité », affirme l’AFC/M23, estimant que ce redéploiement constitue une « insulte directe » aux pourparlers en cours à Washington et Doha.
Un processus diplomatique mis à mal
L’AFC/M23 affirme avoir honoré les engagements pris dans le cadre des mesures de confiance exigées par les médiateurs internationaux, notamment les retraits partiels de certaines positions, la libération de prisonniers de guerre et l’ouverture de couloirs humanitaires dans les zones sous son contrôle.
En revanche, Kinshasa est accusé de ne pas avoir respecté ses engagements, notamment en matière de désescalade militaire, de cessation des bombardements aériens, et de reconnaissance des griefs politiques de l’AFC. Pour le mouvement, cette « duplicité » du gouvernement congolais sape les efforts de paix.
« Le régime illégitime de Kinshasa sabote ouvertement cette voie diplomatique essentielle », ajoute le communiqué, dénonçant un mépris des engagements pris sous la médiation américaine et qatarienne.
Un avertissement à peine voilé
Tout en réaffirmant son attachement à une solution politique négociée, l’AFC/M23 prévient qu’elle se réserve le droit de défendre ses positions et de protéger les populations civiles face à ce qu’elle qualifie d’« agression militaire criminelle ».
Cette déclaration intervient alors que les tensions ne cessent de croître dans l’Est du pays. Plusieurs sources locales et humanitaires ont confirmé une intensification des affrontements autour des localités de Mweso, Kitchanga, et Sake. Des milliers de civils sont en fuite, tandis que les agences humanitaires peinent à accéder à certaines zones en raison de l’insécurité persistante.
Contexte : une guerre aux multiples acteurs
Le conflit dans l’Est de la RDC, longtemps circonscrit à des groupes armés locaux, a pris une dimension régionale avec l’implication directe de plusieurs armées étrangères, dont celles du Rwanda, de l’Ouganda et plus récemment du Burundi. Malgré les processus de Nairobi, de Luanda, et les efforts récents de Washington, des combats sporadiques sont toujours signalés.
Alors que Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir activement le M23, Kigali dément et pointe plutôt la présence de groupes armés rwandais hostiles opérant librement sur le sol congolais. Dans ce jeu d’accusations croisées, la population civile demeure la principale victime.
Muller Mundeke
Y à plus de pour parlé chers frères lorsque le Congo avait besoin de vous se passer nous avions y l’entretien avec votre soutien direct rien ne nous empêche de déployer nos forces même là où vous êtes, car cette accord de paix n’est ni violé ni des obéir nous connaissons notre limites territoriale et nous devons bien gérer ça.