Alors que des rumeurs circulent sur la présence d’une délégation de l’AFC-M23 à Doha (Qatar) pour un nouveau round de pourparlers avec Kinshasa, le mouvement rebelle a formellement démenti cette information par la voix de son coordinateur adjoint, Bertrand Bisimwa.
Dans une déclaration rendue publique ce jeudi 7 août 2025 à Bukavu, Bisimwa a affirmé qu’aucun membre du mouvement n’a été envoyé à Doha, faute d’invitation officielle.
« Nous ne sommes pas à Doha parce qu’aucune invitation ne nous a été adressée », a-t-il déclaré.
Le responsable rebelle a par ailleurs souligné que le processus de paix initié sous l’égide du Qatar est actuellement « dans l’impasse », en raison du non-respect, selon lui, par le gouvernement congolais, de plusieurs engagements préalables. En particulier, l’AFC-M23 déplore l’absence de libération d’environ 700 prisonniers politiques et militaires, ce qui constitue, à ses yeux, une violation des mesures de confiance convenues.
« L’absence totale de mise en œuvre des engagements bloque l’évolution des négociations », peut-on lire dans la déclaration officielle du mouvement.
L’AFC-M23 appelle à une relance sérieuse du processus de Doha avec la garantie que toutes les parties respecteront leurs engagements. Le groupe affirme ne pas avoir été convié à la réunion annoncée pour ce vendredi à Doha, et précise qu’aucun de ses représentants ne se trouve actuellement sur le sol qatari.
Ces précisions interviennent alors que la situation sécuritaire reste tendue dans l’est de la République démocratique du Congo, où les combats ont repris par endroits, malgré les appels à la désescalade. La médiation qatarie, soutenue par plusieurs partenaires internationaux, est perçue comme l’une des dernières options pour éviter une nouvelle flambée de violences.
Muller Mundeke Kalonji