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RDC : Joseph Kabila accuse le régime Tshisekedi de purges politiques et d’affaiblir les FARDC

L’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a brisé son silence en critiquant sévèrement la gestion actuelle de la sécurité et des forces armées. Dans une déclaration relayée par Jeune Afrique le mardi 2 septembre 2025, il accuse le pouvoir en place de mener des arrestations arbitraires et de fragiliser l’armée nationale.

« Une crise profonde » au sein de l’armée et de la police

« Au cours des quatre dernières années, près de soixante officiers supérieurs de l’armée et de la police ont été arrêtés et détenus sans procès. Certains sont morts en prison à la suite de tortures et du refus de leur accorder des soins médicaux vitaux », a affirmé l’ancien chef de l’État.

Kabila estime que ces pratiques témoignent d’une « crise profonde » qui mine la stabilité du pays. Il dénonce particulièrement les arrestations opérées depuis juillet 2025, visant des hauts gradés tels que l’ancien chef d’État-major général des FARDC et le conseiller militaire en chef du président. Ces derniers sont accusés d’avoir comploté pour assassiner le chef de l’État et renverser le gouvernement.

« Des serviteurs de la Nation étiquetés conspirateurs »

Pour Joseph Kabila, ces accusations relèvent davantage de règlements de comptes que de faits établis :
« Ces hommes, qui ont consacré leur vie à la défense de la Nation, sont désormais étiquetés comme conspirateurs », a-t-il regretté.

Il fustige également l’invocation par les autorités de prétendues informations fournies par des agences de renseignement étrangères. « Pourtant, aucun processus judiciaire transparent n’a été engagé. Il est largement admis que ces arrestations relèvent de purges politiques visant à éliminer des figures soupçonnées de loyauté envers l’administration précédente », a-t-il martelé.

Mise en garde contre un affaiblissement des FARDC

L’ancien président met en garde contre les répercussions de ces mesures :
« En persécutant ces commandants et officiers, le régime affaiblit les FARDC, notre armée nationale, mine le moral des troupes et menace la sécurité même de l’État. Un dirigeant qui emprisonne injustement ses propres officiers et généraux ne renforce pas la République — il la déstabilise. »

Un contexte politique tendu

Ces déclarations surviennent alors que le climat politique et sécuritaire congolais reste marqué par des tensions croissantes, avec une série d’arrestations ciblées visant des personnalités militaires et civiles. Dans ce contexte, la question de la transparence, de la gouvernance et du respect des droits fondamentaux continue d’alimenter le débat public.


Muller Mundeke Kalonji

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