Un drame suscite l’émoi à Goma. Un jeune homme, identifié sous le nom de Lukobeka, est décédé en détention après avoir été accusé à tort d’avoir violé une fillette âgée de seulement 4 ans.
Selon plusieurs sources concordantes, il aurait été arrêté par les forces du mouvement armé AFC/M23 avant de perdre la vie quelques heures plus tard dans des circonstances encore floues.
Une arrestation précipitée et une mort suspecte
D’après les témoignages recueillis, Lukobeka a été appréhendé immédiatement après la plainte déposée par la famille de l’enfant. Il a été conduit dans un centre de détention contrôlé par l’AFC/M23.
La version officielle évoque une “crise cardiaque fulgurante” survenue durant sa garde à vue. Cependant, cette explication est remise en question. En effet, des sources locales affirment que le jeune homme aurait été victime de violences, notamment de coups de fouet infligés par ses geôliers.
Une fausse accusation confirmée par les examens médicaux
Le choc est d’autant plus grand que les examens médicaux pratiqués sur la fillette ont révélé qu’elle n’avait subi aucun abus sexuel. Une fausse accusation, selon les résultats rendus publics, qui aurait conduit à une tragédie irréversible.
Une autopsie annoncée, mais des doutes persistent
Le maire de Goma, installé par l’AFC/M23, a promis une autopsie sur le corps du défunt afin de déterminer les causes réelles de son décès. Une annonce qui intervient alors que la population locale exprime colère et indignation face à cette injustice, perçue comme un abus d’autorité grave et une atteinte aux droits humains.
Des voix s’élèvent pour exiger une enquête indépendante et transparente, ainsi que des sanctions contre les auteurs présumés de violences en détention.
Un symbole d’impunité dans une région sous tension
Ce drame met une nouvelle fois en lumière la fragilité de l’état de droit dans les zones contrôlées par des groupes armés. L’affaire Lukobeka rappelle les risques accrus de traitements arbitraires et de violations des droits fondamentaux dans un contexte de guerre et d’occupation prolongée.
Muller Mundeke depuis Beni