L’État de siège en vigueur au Nord-Kivu depuis plus de quatre ans pourrait bientôt appartenir au passé. Selon des informations largement partagées ce lundi 11 août 2025, le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo aurait décidé de remettre les autorités civiles à leurs postes d’ici septembre 2025.
Cette décision, qui marquerait un tournant majeur dans la gouvernance provinciale, n’a pas encore fait l’objet d’une communication officielle, mais certains observateurs indiquent que si tel est le cas, l’annonce publique pourrait intervenir dans les tout prochains jours.
🔹 Retour à une administration civile
L’État de siège, instauré par ordonnance présidentielle en mai 2021 pour répondre à l’insécurité persistante dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, avait placé l’administration sous contrôle militaire et policier. Si cette mesure visait à renforcer l’action contre les groupes armés, elle a aussi été critiquée par des acteurs politiques et de la société civile, qui y voient un dispositif coûteux et peu efficace.
🔹 Un climat de critiques
Depuis son adoption, l’État de siège est au centre d’un vif débat national. Ses détracteurs dénoncent notamment la restriction des libertés publiques et l’absence d’améliorations notables sur le terrain sécuritaire. Le retour des autorités civiles est ainsi attendu par de nombreux habitants et responsables locaux, qui y voient un signe de normalisation et de relance de la gouvernance locale.
🔹 Prochaine étape
Si la décision présidentielle est confirmée, elle devrait s’accompagner d’un calendrier précis de transition, détaillant la réinstallation des gouverneurs et administrations civiles, ainsi que les mesures pour maintenir la sécurité dans un contexte encore fragile.
En attendant la confirmation officielle, cette évolution majeure pourrait marquer la fin d’un chapitre controversé de la gestion sécuritaire au Nord-Kivu et ouvrir la voie à un nouvel équilibre entre sécurité et gouvernance démocratique.
Muller Mundeke Kalonji