Dans l’après-midi de ce samedi 9 août, des éléments de l’AFC/M23 ont été repérés dans le groupement de Mulamba, à la frontière avec le territoire de Walungu, selon des témoignages locaux. Cette apparition fait suite à de violents affrontements avec les Wazalendo, alliés des FARDC, dans cette partie du Sud-Kivu.
Un leader communautaire indique qu’il règne « un peu d’accalmie ici à Mulamba », soulignant que certains Wazalendo se sont retirés, tandis que des villageois retournent progressivement chez eux.
Plusieurs habitants contredisent toutefois, affirmant que des affrontements ont fait des victimes, notamment dans le carré minier de Ntula (groupement de Kaniola) et à Muhambwe (groupement d’Izege).
Réaction officielle des FARDC
De leur côté, les FARDC, via le secteur opérationnel Sokola 2 Sud (Sud-Kivu), ont publié un démenti formel.
Le porte-parole, sous-lieutenant Mbuyi Kalonji Reagan, qualifie les rumeurs de prise de contrôle des villages de Kaniola, Muzunzi, Ciruko et Mulamba de “manière mythomane de l’ennemi”, visant à semer le trouble dans la population, opposer le commandement local à la hiérarchie et diffuser un bilan fictif suite à de violents combats.
Le porte-parole assure qu’aucune offensive n’a été lancée par les FARDC ; l’opération obéit strictement aux directives de la hiérarchie, et les zones concernées restent sous contrôle loyaliste. Il réaffirme également la détermination des forces à répondre à toute menace.
La situation à Mulamba est marquée par une tension palpable : la présence du M23 y est confirmée, mais les FARDC contestent vigoureusement toute avancée de l’ennemi. Dans ce climat décrit comme une « manière mythomane » de semer le doute, les populations locales, déjà éprouvées par la violence, se retrouvent au cœur d’une stratégie mêlant affrontements armés, désinformation et lutte pour le contrôle territorial.
Ilunga Mubidi Oscar