Une relative accalmie s’observe depuis trois jours sur les lignes de front dans les territoires de Masisi et Walikale, au Nord-Kivu, après une semaine marquée par de violents affrontements entre les rebelles de l’AFC/M23 et les Forces armées de la RDC (FARDC) appuyées par les Wazalendo.
D’après des sources locales contactées par Actualité.cd, aucun affrontement majeur n’a été signalé depuis le lundi 4 août dans plusieurs zones sensibles, notamment Kasopo, Showa (secteur d’Osso Banyungu), Ndete et Ngululu (secteur de Katoyi, territoire de Masisi). Même constat dans le territoire voisin de Walikale, dans les localités de Mpety, Buhimba, Chanjikiro et Rusamambu, où le dernier coup de feu remonte à la semaine passée.
Malgré cette trêve apparente, la situation reste tendue et incertaine. Les deux camps restent en position, maintenant leurs lignes sans retrait signalé. La présence militaire est renforcée de part et d’autre, selon des témoignages de civils sur place, faisant craindre une reprise imminente des hostilités.
« Nous vivons dans une fausse quiétude. Les combattants sont toujours là, et chaque camp semble se préparer pour ce qui pourrait venir », rapporte un habitant de Chanjikiro, sous couvert d’anonymat.
Ce climat d’instabilité prolongée continue de provoquer des déplacements massifs de populations civiles vers des zones plus sûres, notamment vers Sake, Minova et Goma. Les conditions de vie dans les sites de fortune restent alarmantes, avec un accès limité à la nourriture, aux soins de santé et à l’eau potable.
Rappelons que les territoires de Masisi et Walikale figurent parmi les plus affectés par le regain de violences depuis la montée en puissance de l’AFC/M23 dans l’est de la RDC. La communauté internationale appelle, à plusieurs reprises, au cessez-le-feu immédiat et au retour à un processus politique inclusif, sans résultats concrets jusqu’à présent.
Ilunga Mubidi Oscar