Une vive polémique enfle autour de la personne du Mwami Kalinda Kibancha Nicolas, chef coutumier de la chefferie des Bahunde, accusé par Monsieur Habyarimana Mbitsemunda, alias Jules Mulumba, d’entretenir des liens supposés avec la rébellion de l’AFC-M23.
En réaction, la Synergie des Jeunes de la chefferie des Bahunde est montée au créneau pour dénoncer des « accusations diffamatoires et sans fondement ».
Dans une déclaration rendue publique ce mercredi 6 août à Beni, cette organisation juvénile a rejeté catégoriquement les propos de M. Habyarimana, les qualifiant de « campagne de dénigrement orchestrée à des fins politiques » à l’approche du remaniement gouvernemental attendu à Kinshasa.
« Il est de notoriété publique que Sa Majesté notre Mwami n’a jamais abandonné son peuple, quelles que soient les circonstances. Il est reconnu pour son engagement en faveur de la paix, de la cohésion sociale et du développement de sa chefferie », soutient le document.
Selon la Synergie des Jeunes, ces allégations seraient le fruit d’une tentative délibérée de ternir l’image d’un leader coutumier respecté, qui préside actuellement l’Association Nationale des Autorités Traditionnelles du Congo (ANATC) au Nord-Kivu. Le collectif accuse M. Habyarimana de chercher à manipuler l’opinion en se proclamant abusivement porte-parole des jeunes Wazalendo, tout en répandant de fausses informations sur des exécutions prétendument commises avec la complicité du Mwami à Bweremana.
« Nous mettons M. Habyarimana au défi d’apporter la moindre preuve documentée. Notre Mwami s’est toujours conformé à la Constitution qui stipule que le pouvoir coutumier est apolitique », indique la déclaration.
La jeunesse bahunde réclame une enquête judiciaire impartiale pour établir la vérité et sanctionner les auteurs de cette « tentative de diffamation », tout en réaffirmant son soutien indéfectible au Mwami Kalinda Nicolas.
« Aucun affront, aucun mensonge ne sera toléré contre notre Grand Chef », conclut le communiqué.
Alors que la situation sécuritaire reste tendue dans plusieurs territoires du Nord-Kivu, cette prise de position publique met en lumière les tensions entre acteurs politiques, coutumiers et groupes d’autodéfense sur fond d’allégations de collusion et de manipulations.
Muller Mundeke à Beni