La situation sécuritaire reste tendue dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, où deux nouvelles localités sont tombées sous le contrôle des rebelles de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC/M23).
Il s’agit des villages de Ndurumo et Kinyaongo, respectivement situés dans le groupement Bashali Mokoto (chefferie des Bashali) et dans le groupement Bapfuna (secteur d’Osso Banyungu).
Selon des sources locales, les combats ont débuté dimanche 14 septembre aux abords de Ndurumo, près de Lukweti, et se sont poursuivis jusque dans la matinée de lundi 15 septembre.
Après de violents affrontements avec les miliciens dits wazalendo, les rebelles ont fini par s’imposer. Une situation similaire a été signalée à Kinyaongo, localité située non loin de Kishee.
Des témoins sur place confirment que les forces d’autodéfense populaires se sont retirées, laissant ainsi le champ libre aux combattants de l’AFC/M23, qui étendent progressivement leur emprise dans le Masisi.
Dans les zones de combats, un calme précaire est signalé, mais la peur demeure parmi les populations civiles. De nombreux habitants ont fui leurs villages pour trouver refuge dans des zones jugées plus sûres, notamment vers les centres de santé et sites d’accueil de déplacés déjà saturés dans la région.
Ces nouvelles avancées s’inscrivent dans une série de prises de localités par le M23 au cours de ces dernières semaines, accentuant la pression sur les territoires de Masisi et Rutshuru. Plusieurs agglomérations stratégiques sont déjà passées sous contrôle rebelle, fragilisant davantage la situation humanitaire et sécuritaire dans cette partie de la province du Nord-Kivu.
Alors que la communauté locale redoute une nouvelle vague de violences, les appels à un renforcement de la protection des civils et à la relance des efforts diplomatiques se multiplient, dans un contexte où les négociations semblent au point mort.
Muller Mundeke Kalonji
