La rébellion de l’AFC-M23 continue d’élargir son emprise dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, malgré les engagements de paix en cours. Ce lundi soir, les villages de Ngululu et Ndete, situés dans le groupement Nyamaboko 1er, sont tombés aux mains des rebelles à la suite de violents affrontements avec les groupes d’autodéfense Wazalendo.
Selon plusieurs sources locales contactées par notre rédaction, l’AFC-M23 a lancé une offensive coordonnée sur les positions tenues par les Wazalendo dans ces localités. Ces derniers y avaient trouvé refuge après avoir été délogés de Mulema, tombée sous contrôle rebelle la semaine précédente.
Déjà en proie à une insécurité grandissante, la population civile n’a pas attendu l’arrivée des combats pour fuir. Des témoins affirment que la plupart des habitants de Ngululu et Ndete ont évacué les lieux dès les premières alertes, certains trouvant refuge dans le groupement Waloa Yungu (territoire de Walikale), tandis que d’autres se sont dispersés dans la brousse, exposés aux aléas naturels et humanitaires.
Ces nouvelles offensives interviennent dans un contexte paradoxal : le climat sécuritaire reste délétère alors même que des discussions de paix sont en cours. Rappelons que le 27 juin dernier, une déclaration de principes a été signée à Doha, au Qatar, entre le gouvernement congolais et les représentants de l’AFC-M23, avec la médiation de partenaires internationaux, pour tenter de désamorcer la crise qui secoue l’est de la République démocratique du Congo.
Malgré ces avancées diplomatiques, la situation sur le terrain continue de se détériorer. Les combats entre les forces rebelles et les milices d’autodéfense mettent à mal les espoirs d’une trêve durable. Des analystes craignent que l’intensification des combats n’hypothèque les chances d’application effective de l’accord de Doha.
La situation reste extrêmement tendue dans le groupement Nyamaboko 1er. Les autorités provinciales n’ont pas encore réagi officiellement à la chute de ces deux villages, tandis que les populations civiles appellent à une intervention urgente pour leur sécurité et leur assistance humanitaire.
Radio Okapi via Actucongo.blog
L’accord du 27/06/2025 n’est pas celui de Doha mais plutôt, de Washington