Des mouvements inhabituels de troupes rebelles ont été observés mercredi 13 août dans la zone frontalière entre les territoires de Masisi et Walikale, au Nord-Kivu.
Selon plusieurs sources concordantes, l’Alliance du Fleuve Congo/M23 (AFC/M23) a renforcé ses positions stratégiques à Kalembe et Kalonge, deux localités situées à cheval sur la ligne de démarcation entre les deux territoires.
Des témoins affirment avoir vu plusieurs camions, en provenance de Kitshanga et Mweso, transporter des combattants, des armes lourdes et une importante quantité de munitions. Les cargaisons ont été déchargées à Kalembe dans l’après-midi, sous la surveillance de combattants lourdement armés.
Pour l’heure, les raisons précises de ce déploiement massif demeurent inconnues. Néanmoins, la population locale craint que ce renforcement annonce de nouvelles offensives, notamment en direction de Pinga, une localité stratégique du territoire de Walikale que les rebelles convoitent depuis plusieurs mois.
Les autorités locales, tout en confirmant ces informations, appellent à la vigilance et exhortent les forces armées à anticiper toute avancée ennemie. « Nous craignons que la situation ne dégénère à tout moment. Il faut empêcher ces groupes armés de progresser », alerte un responsable administratif sous couvert d’anonymat.
Cette montée en puissance du M23 intervient alors que les affrontements se multiplient dans plusieurs zones du Nord-Kivu, alimentant un climat d’insécurité et d’incertitude pour les habitants.
Les négociations de Doha entre Kinshasa et AFC-M23 étant au point mort, plus d’un observateur redoute la reprise des violents affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles.
Muller Mundeke Kalonji