L’amour défie parfois les normes sociales et les barrières générationnelles. C’est ce que vient de prouver un jeune Kinois du nom d’Alexandre Tambika, âgé de 18 ans, en décidant d’unir sa vie à celle de Chantal Lutumba, une femme de 37 ans, mère de cinq enfants.
Le mariage a eu lieu récemment dans une commune de la capitale congolaise, en présence de proches des deux familles. Ce qui suscite de nombreuses réactions, tant sur les réseaux sociaux que dans l’opinion publique congolaise.
Une décision audacieuse
Devenu tout juste majeur, Alexandre n’a pas attendu longtemps pour faire un choix qui sort de l’ordinaire. À peine franchi le seuil de la majorité, il a dit oui à Chantal, une femme de 19 ans son aînée. Selon les témoignages recueillis dans le voisinage, les deux amoureux se seraient rencontrés il y a quelques mois dans leur quartier à Kinshasa. Malgré les critiques et les jugements, leur relation a évolué jusqu’à aboutir à un mariage officiel.
« Je l’aime et c’est tout ce qui compte. L’âge n’a jamais été un obstacle pour moi », a confié le jeune marié lors d’une interview accordée à une radio locale.
Une mère célibataire retrouve l’amour
Chantal Lutumba, mère de cinq enfants issus d’une précédente relation, n’avait jamais été officiellement mariée. Pour elle, cette union représente une seconde chance, voire un miracle de la vie. « Je ne m’y attendais pas. À mon âge, je pensais avoir raté l’occasion de connaître un vrai mariage. Mais Dieu a décidé autrement », a-t-elle déclaré, visiblement émue.
Certains internautes congolais n’ont pas manqué de faire des commentaires sarcastiques, tandis que d’autres saluent le courage du couple. Plusieurs voix, notamment féminines, y voient un symbole d’espoir pour les femmes mûres souvent stigmatisées lorsqu’elles aspirent encore à l’amour ou au mariage.
Quand l’amour défie les codes sociaux
Cette histoire fait écho à d’autres cas similaires à travers le continent où des mariages intergénérationnels bousculent les perceptions traditionnelles sur les rôles homme-femme et la différence d’âge. Dans un pays où le mariage reste fortement ancré dans les traditions et parfois dans les considérations économiques, le choix d’Alexandre Tambika surprend par sa sincérité et son audace.
L’adage dit que « l’amour n’a pas d’âge ». À Kinshasa, ce proverbe vient de trouver une illustration vivante.
Suzanne Kalambay Mujinga
