Une scène insolite a récemment troublé le quotidien des habitants de Masiani à Beni: plusieurs chèvres ont été aperçues, en pleine nuit, confortablement installées sur des chaises. L’événement, surprenant et intrigant, alimente les conversations et suscite à la fois amusement et inquiétude.
« Nous avons trouvé ces chèvres assises comme si elles cherchaient à imiter les humains », raconte un habitant, encore perplexe. Certains y voient une simple curiosité animale, d’autres redoutent un phénomène plus mystérieux qui mériterait d’être éclairci.
Les habitants estiment qu’une enquête devrait être ouverte pour identifier ces chèvres, vérifier s’il s’agit bien d’animaux ordinaires et comprendre les raisons de ce comportement nocturne inhabituel.
Ce fait divers intervient dans un contexte déjà marqué par des incidents autour du bétail dans la région. En novembre 2024, près de 80 chèvres avaient été volées dans ce même quartier. Un mineur de 12 ans avait été arrêté avec dix chèvres, affirmant qu’une tenancière de buvette l’avait impliqué dans un réseau de vol organisé. Ces précédents renforcent aujourd’hui la vigilance et la méfiance des habitants.
Pour la population, l’enjeu dépasse la simple curiosité. L’élevage caprin constitue une ressource essentielle dans le Nord-Kivu : il assure la subsistance, représente une forme d’épargne et joue un rôle clé dans la sécurité alimentaire.
La disparition, la perte ou même le comportement étrange de ces animaux peuvent donc avoir des conséquences économiques et sociales réelles.
Face à cette situation, les habitants appellent les autorités locales, les vétérinaires et la société civile à se pencher sur le dossier. L’objectif : déterminer la véritable nature de ces chèvres, comprendre ce qui les pousse à adopter ce comportement et, si nécessaire, prendre des mesures pour protéger ce précieux cheptel.
Pour l’heure, le mystère reste entier, et les chaises du quartier Masiani n’ont sans doute pas fini d’accueillir ces curieuses visiteuses nocturnes.
Muller Mundeke à Beni