Kinshasa, le 26 juin 2025
La République Démocratique du Congo traverse une nouvelle phase de turbulences politiques alors que les tensions s’intensifient entre les partis de l’opposition et le gouvernement issu des élections générales de décembre 2024. Malgré la confirmation de la réélection du président Félix Tshisekedi par la Cour constitutionnelle, plusieurs figures majeures de l’opposition continuent de contester les résultats, dénonçant des “irrégularités massives” et une “fraude électorale à grande échelle”.
Une opposition en ordre de bataille
Martin Fayulu, candidat de la coalition Lamuka, ainsi que Moïse Katumbi, leader du parti Ensemble pour la République, ont tenu une conférence conjointe à Kinshasa ce mercredi. Ils ont affirmé ne pas reconnaître la légitimité du gouvernement actuel et ont appelé à une “mobilisation populaire pacifique” pour “réclamer la vérité des urnes”.
“Le peuple congolais a voté pour le changement, pas pour la continuité de la corruption et de la mauvaise gouvernance,” a déclaré Katumbi.
Réponse du gouvernement
De son côté, le gouvernement a rejeté ces accusations, qualifiant les déclarations de l’opposition de “manœuvres politiques visant à semer le trouble”. Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a rappelé que les observateurs de la SADC et de l’Union Africaine avaient jugé le scrutin “globalement crédible”, malgré quelques “incidents techniques”.
“Le temps des élections est passé. Il est maintenant temps de travailler pour la stabilité et le développement du pays,” a affirmé Muyaya lors d’un point de presse.
Une population divisée, mais inquiète
Dans les rues de Kinshasa et de Goma, les avis sont partagés. Si certains citoyens appellent au calme, d’autres redoutent un retour aux manifestations violentes de 2016 ou 2018. Les forces de sécurité ont été renforcées dans plusieurs grandes villes, et des restrictions ont été imposées sur les rassemblements publics.
Une communauté internationale prudente
Les chancelleries occidentales appellent au dialogue. L’Union européenne, dans un communiqué publié hier soir, exhorte les autorités congolaises à “garantir les libertés fondamentales” tout en appelant l’opposition à “privilégier les voies légales et pacifiques”.
Conclusion : La RDC reste à la croisée des chemins. Alors que les défis économiques, sécuritaires et sociaux persistent, le pays a plus que jamais besoin d’un dialogue sincère entre toutes les forces politiques pour éviter une nouvelle crise institutionnelle.