Sécurité

Crise en RDC : plusieurs généraux relevés de leur fonction, des hauts gradés arrêtés, voici ce qui se cache derrière

Une onde de choc secoue les hautes sphères de l’armée congolaise. Après l’interpellation du chef d’état-major général des FARDC, le général Christian Tshiwewe, c’est désormais le général Franck Ntumba, chef de la Maison militaire du président de la République, qui aurait été arrêté ce jeudi 17 juillet à Kinshasa.

Selon plusieurs sources sécuritaires relayées par Jeune Afrique et d’autres médias internationaux, le général Ntumba a été conduit devant le Conseil national de sécurité (CNS) pour y être entendu dans le cadre d’une enquête encore entourée de flou. Aucune confirmation officielle n’a pour l’instant été apportée par le gouvernement congolais, mais des rumeurs persistantes évoquent une mise à l’écart de plusieurs hauts gradés au sein de l’armée.

Des soupçons de trahison en lien avec l’AFC/M23 ?

D’après plusieurs fuites et documents non authentifiés, le général Ntumba serait soupçonné de connivence avec la rébellion de l’AFC/M23, en conflit avec les FARDC dans l’Est du pays. Il lui est notamment reproché d’avoir freiné le déploiement de drones et d’avions de chasse lors des dernières offensives autour de la ville de Goma, facilitant indirectement l’avancée des rebelles.

Un rapport confidentiel des services de renseignement militaire, appuyé par des partenaires étrangers, aurait motivé son interpellation. Certains analystes y voient le signe d’un nettoyage en profondeur au sein de l’appareil sécuritaire congolais, gangrené par des complicités internes.

Un contexte explosif en pleine négociation à Doha

Cette affaire survient alors que des négociations cruciales sont en cours à Doha entre le gouvernement congolais et les rebelles de l’AFC/M23, sous la médiation du Qatar et des États-Unis. Washington et Doha espèrent un accord avant la fin du mois de juillet. Dans ce contexte, l’arrestation de figures majeures de l’armée pourrait être interprétée comme une tentative de restaurer la confiance dans les institutions sécuritaires congolaises.

Silence officiel et climat de suspicion

Pour l’heure, ni la Présidence de la République ni le ministère de la Défense n’ont réagi publiquement à ces informations. Le mutisme des autorités alimente la spéculation, dans un climat de forte tension où la désinformation peut facilement prospérer. Une communication officielle est attendue dans les prochaines heures, selon des sources proches du Palais de la Nation.

En attendant une confirmation formelle, la prudence reste de mise face à ces révélations non vérifiées. Toutefois, si elles s’avéraient fondées, elles marqueraient un tournant dans la lutte contre les infiltrations au sein des forces armées congolaises.


Ilunga Mubidi Oscar

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