Le président rwandais Paul Kagame est arrivé dans l’après-midi de ce vendredi 12 septembre à Doha, au Qatar.
Selon la présidence rwandaise, il doit s’entretenir dans la soirée avec l’émir Tamim bin Hamad Al Thani, dans un contexte marqué par une intensification des efforts diplomatiques autour du conflit à l’est de la République démocratique du Congo.
Cette visite coïncide avec une avancée importante : la signature d’un mécanisme d’échange de prisonniers entre Kinshasa et l’AFC/M23, annoncée par les autorités américaines. Ce dispositif, placé sous la facilitation du Qatar, prévoit l’implication du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) comme acteur neutre.
Concrètement, le CICR se chargera du transfert des prisonniers : ceux détenus par le gouvernement congolais seront acheminés vers Goma, tandis que ceux arrêtés par l’AFC/M23 seront transférés à Kinshasa.
Pour plusieurs analystes, la présence du chef de l’État rwandais au Qatar pourrait donner un nouvel élan aux discussions, souvent jugées fragiles, entre Kinshasa et la rébellion.
Certains y voient une opportunité d’accélérer les négociations, alors que la situation humanitaire dans les zones de combat continue de se dégrader et que la communauté internationale multiplie les pressions pour un règlement pacifique.
Doha, déjà au centre de plusieurs médiations régionales et internationales, s’impose désormais comme une plateforme clé dans la recherche d’une sortie de crise en RDC.
Reste à savoir si la rencontre Kagame–Al Thani ouvrira la voie à un dialogue direct entre les parties belligérantes.
Muller Mundeke Kalonji