Dans une lettre adressée au président américain Donald Trump, les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) expriment leur volonté de contribuer à la stabilité de la région des Grands Lacs, tout en dénonçant la propagande du régime rwandais à leur encontre.
Dans un contexte marqué par une résurgence des tensions sécuritaires dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) et une diplomatie régionale en quête de solutions durables, un acteur souvent controversé revient sur le devant de la scène. Les FDLR, groupe politico-militaire rwandais basé principalement en RDC, ont récemment adressé une correspondance officielle au président des États-Unis, Donald Trump.
Dans leur lettre, les FDLR affirment qu’elles ne constituent pas une menace pour le peuple rwandais, qu’elles considèrent comme leur propre peuple. Elles dénoncent une « propagande persistante » du régime de Kigali visant à les faire passer pour un groupe génocidaire ou terroriste.
« Contrairement au narratif véhiculé par le gouvernement rwandais et ses alliés, nous ne sommes ni une organisation terroriste ni génocidaire. Nous sommes l’émanation du peuple rwandais et luttons pour ses droits et sa liberté », écrivent-elles.
Les FDLR accusent également le gouvernement de Paul Kagame de se servir de cette image déformée pour justifier ses interventions militaires répétées en RDC et détourner l’attention de la communauté internationale des crimes graves qu’il aurait commis dans la région.
« Kigali utilise ce prétexte pour couvrir les crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de génocide qu’il a perpétrés, notamment sur le sol congolais », dénoncent-elles.
Le mouvement insiste par ailleurs sur la nécessité d’un règlement politique de la crise rwandaise, estimant que leur « neutralisation » militaire, souvent présentée comme une condition préalable à la paix, ne ferait que prolonger l’instabilité.
« Le problème est d’essence politique. Il ne peut être résolu que par des négociations sincères, franches et inclusives impliquant toutes les parties concernées. C’est ce que nous réclamons depuis des années », précisent-elles.
En s’adressant directement au président Donald Trump, les FDLR espèrent que les États-Unis joueront un rôle plus équilibré dans la résolution des conflits régionaux, en tenant compte de la pluralité des voix.
Cette démarche relance le débat sur l’exclusion de certains groupes des processus de paix en cours, à l’instar des négociations de Washington ou de Doha, qui se tiennent souvent sans représentation des mouvements armés historiques comme les FDLR.
Reste à voir si l’administration Trump considérera cet appel comme une opportunité d’élargir le cadre des pourparlers, ou si la ligne actuelle de marginalisation de ce groupe sera maintenue dans les efforts diplomatiques à venir.C
Ci-dessous le contenu de la lettre :
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