Un pas décisif vient d’être franchi dans les pourparlers de paix autour de la crise qui secoue l’est de la République démocratique du Congo.
Réuni à Doha, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a officiellement reçu une copie signée du mécanisme de libération des prisonniers, scellant ainsi son rôle d’intermédiaire neutre entre le gouvernement congolais et l’Alliance du Fleuve Congo (AFC-M23).
Une étape clé dans le processus de Doha
La remise de ce document s’est tenue lors d’une cérémonie organisée dans la capitale qatarie, en présence de hauts responsables de l’État du Qatar médiateur du processus ainsi que de représentants des deux parties en conflit.
Selon les termes de l’accord, le CICR aura pour mission de faciliter l’identification, la vérification et la libération sécurisée des prisonniers détenus de part et d’autre. Une avancée que les médiateurs considèrent comme « une étape importante vers la consolidation de la paix » et la restauration de la confiance entre Kinshasa et l’AFC-M23.
Un processus issu des Accords de Doha
Ce mécanisme découle des engagements pris lors de la signature de l’Accord des Principes de Doha en juillet dernier. Depuis, plusieurs sessions de discussions ont été organisées dans la capitale qatarie pour baliser les modalités pratiques de sa mise en œuvre.
Le précédent des transferts supervisés par le CICR
Le CICR, déjà impliqué dans des opérations humanitaires sensibles en RDC, avait supervisé entre avril et mai de l’année dernière le transfert de plus de 1 300 membres désarmés des forces gouvernementales, accompagnés de leurs familles, de Goma vers Kinshasa. Cette expérience renforce sa légitimité dans l’encadrement des futures libérations.
Vers un climat de confiance ?
Si la mise en application effective de ce mécanisme reste encore à confirmer sur le terrain, l’accord de Doha marque une avancée significative dans un processus de paix jusqu’ici fragile.
Pour les observateurs, la réussite de ces libérations pourrait constituer un premier test de bonne foi, essentiel pour ouvrir la voie à un dialogue plus large et à une désescalade durable dans l’est du pays.
Muller Mundeke Kalonji