Dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 octobre 2025, des frappes aériennes attribuées à un aéronef de type Sukhoi-25 de l’armée congolaise ont visé les positions de l’Alliance Fleuve Congo – M23 (AFC-M23) dans la localité de Buleusa, chef-lieu du groupement Ikobo en territoire de Walikale (Nord-Kivu).
Selon des sources locales, l’attaque a eu lieu peu après minuit, précédée par le survol prolongé d’un drone militaire. Trois puissantes détonations ont ensuite retenti, provoquant une vive panique dans la population. Des témoins affirment que le ciel a été illuminé par les explosions, laissant craindre de lourds dégâts.
Pour l’instant, aucun bilan officiel n’a été communiqué ni par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), ni par le mouvement rebelle. Toutefois, des sources sécuritaires avancent que les frappes ciblaient spécifiquement des positions tenues par les rebelles dans cette zone stratégique.
La population locale, déjà éprouvée par des mois d’insécurité, a été plongée dans une psychose générale. Plusieurs familles ont fui précipitamment vers les localités voisines, craignant d’éventuelles représailles ou de nouvelles frappes.
Les activités scolaires et économiques sont à l’arrêt : ce jeudi matin, aucune école n’a ouvert ses portes à Buleusa.
Ces frappes interviennent alors que les combats se poursuivent dans plusieurs territoires du Nord-Kivu, notamment Masisi et Rutshuru, malgré les efforts de médiation en cours.
Muller Mundeke Kalonji
