De nouveaux affrontements armés ont secoué le territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu, ce lundi 29 septembre.
À Kaandja, dans le secteur d’Osso Banyungu, les rebelles de l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) ont été violemment opposés aux combattants Wazalendo de l’APCLS (Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain), dirigés par Janvier Karairi.
Selon des sources locales, trois civils deux hommes et une femme ont été grièvement blessés par balles au cours des échanges de tirs. Les victimes auraient été touchées alors qu’elles se trouvaient dans leurs habitations, où elles s’étaient réfugiées pour échapper aux combats.
D’abord prises en charge dans une structure sanitaire locale, elles ont ensuite été transférées à l’hôpital général de Nyabiondo. Leur état est jugé critique par les soignants.
Les combats auraient éclaté à la suite d’une attaque lancée tôt le matin par l’APCLS, qui cherchait à déloger les rebelles de l’AFC/M23 de leurs positions à Kaandja, une localité considérée comme un point stratégique pour le contrôle du territoire de Masisi. Mais malgré l’intensité des affrontements, la localité reste sous occupation des rebelles.
Ces violences surviennent dans un contexte particulièrement sensible, alors que des efforts diplomatiques sont en cours pour tenter de ramener la paix à l’Est de la République démocratique du Congo.
À Doha, au Qatar, des pourparlers sont actuellement menés entre le gouvernement congolais et la rébellion de l’AFC/M23 sous la médiation de partenaires régionaux et internationaux. L’objectif de ces discussions est de trouver une solution politique durable au conflit qui ensanglante les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Cependant, les récents affrontements à Masisi montrent la fragilité du processus et mettent en lumière l’écart entre la diplomatie en cours et la réalité du terrain. Les populations civiles, elles, continuent de payer un lourd tribut, prises en otage entre les ambitions des groupes armés et la lenteur des négociations.
Dans l’attente d’une issue favorable aux pourparlers, l’insécurité persiste dans plusieurs localités de Masisi et Rutshuru, provoquant de nouveaux déplacements massifs de familles en quête de sécurité.
Muller Mundeke Kalonji