Coup de théâtre au Parlement congolais. Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a présenté ce lundi sa démission à la Conférence des présidents, mettant fin à des jours de spéculations et de pressions politiques.
Cette décision intervient alors qu’une pétition initiée par plusieurs députés réclamait sa destitution, l’accusant de mauvaise gestion administrative et d’avoir affaibli l’autorité de la chambre basse. Plutôt que d’affronter une plénière jugée humiliante et probablement défavorable, le leader de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) a choisi de se retirer.
Un choix stratégique
Proche allié du président Félix Tshisekedi et pilier de l’Union sacrée de la Nation, Kamerhe n’a pas souhaité fragiliser davantage la coalition au pouvoir. Selon ses proches, sa démission est un « sacrifice politique » destiné à préserver la stabilité institutionnelle dans un contexte sécuritaire et socio-économique déjà tendu.
Les raisons de la contestation
La fronde contre Vital Kamerhe s’est accélérée ces dernières semaines. Plusieurs députés lui reprochaient :
- Une gestion jugée opaque des affaires administratives de l’Assemblée nationale ;
- Un affaiblissement du rôle de contrôle parlementaire ;
- Des tensions internes avec certains groupes de l’Union sacrée, qui menaçaient de diviser la majorité.
Et après ?
La démission de Kamerhe ouvre une période d’incertitude au sein de l’Assemblée nationale. La Conférence des présidents devrait convoquer rapidement une plénière afin de désigner un président intérimaire en attendant l’élection de son successeur.
Quant à Vital Kamerhe, il conserve son mandat de député et reste à la tête de l’UNC, laissant entendre qu’il continuera à peser sur la scène politique congolaise malgré cette démission forcée.
Muller Mundeke Kalonji