Ce samedi 20 septembre 2025, un avion de chasse Sukhoï-25 de l’armée congolaise a de nouveau été aperçu dans le ciel de la chefferie des Bashali, en territoire de Masisi (Nord-Kivu).
Selon plusieurs sources locales, l’appareil n’a pas procédé à de nouvelles frappes, mais sa présence ravive les craintes d’une escalade des hostilités. « La situation reste très tendue et peut dégénérer à tout moment », alertent des observateurs sur place.
D’après des informations recueillies par nos correspondants, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et la coalition AFC-M23 ont renforcé leurs positions respectives. Les troupes congolaises auraient reçu des renforts depuis Mutongo, Lukweti et Pinga, tandis que l’AFC-M23 consoliderait ses effectifs dans la zone de Mpati ouest.
Rappel des affrontements récents
La veille, vendredi 19 septembre, de violents combats avaient opposé les FARDC et les rebelles du M23 dans le secteur de Bibwe, à la suite de frappes aériennes menées par des drones et des avions Sukhoï. Plusieurs localités, dont Bibwe, Nyenge, Chytso et Hembe, avaient été touchées dans le groupement Bashali Mokoto.
L’armée congolaise aurait mobilisé un arsenal militaire important, incluant non seulement des Sukhoï-25 et Sukhoï-35, mais également des drones armés de type CH-4. De son côté, l’AFC-M23 a dénoncé des pertes civiles lors de ces bombardements, sans que ce bilan puisse être confirmé de manière indépendante.
Une guerre en intensification
La présence répétée des avions de chasse dans le ciel de Masisi illustre la volonté de Kinshasa de maintenir une pression militaire constante sur la rébellion. Cependant, dans un contexte marqué par des déplacements massifs de populations et la crainte d’attaques de représailles, les habitants de la région redoutent un nouvel embrasement.
Muller Mundeke Kalonji