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RDC : les militaires capturés puis formés par l’AFC-M23 appelés à retourner les armes pour protéger la patrie

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont lancé, ce vendredi 19 septembre, un appel solennel aux militaires congolais capturés ou enrôlés de force par l’Alliance des Forces du Congo (AFC/M23) et ses alliés, notamment à Rumangabo, dans le territoire de Rutshuru.

Dans un communiqué officiel, l’armée rappelle à ces soldats qu’ils demeurent, malgré leur captivité, membres des FARDC, formés pour « servir la République et défendre la Patrie jusqu’au sacrifice suprême ».

Mise en garde contre les « promesses illusoires » du M23

Le texte met en garde contre les « vaines et illusoires promesses » de l’AFC-M23, qui chercherait à convaincre ces militaires de se retourner contre leurs frères d’armes et contre la population civile. « La trahison constituerait un sacrilège envers le serment prêté à la République. Ni le pays ni les générations futures ne la pardonneront », souligne le communiqué.

L’armée encourage ces militaires captifs à percevoir leurs souffrances comme un « sacrifice pour la Patrie » et à saisir toutes les opportunités pour regagner les rangs des FARDC.

Un signal de réintégration

Pour rassurer ses hommes, l’armée rappelle que les militaires exfiltrés récemment par le CICR, depuis les installations de la MONUSCO à Goma, ont réintégré leurs unités et continuent de percevoir leurs soldes et primes d’opération. « Vos places dans les rangs des FARDC restent intactes. Vous êtes toujours pris en compte dans la base des données de l’armée », insiste le communiqué.

Dans une vidéo diffusée ce vendredi, le porte-parole des FARDC a renchéri en affirmant que les primes de ces militaires « restent disponibles » et les a exhortés à « retourner leurs armes contre le M23 ».

Contexte

En conclusion, l’armée congolaise appelle à l’unité et au patriotisme, rappelant que « la Patrie n’abandonne jamais ses enfants, même en temps d’épreuve ».

Cet appel survient dans un climat de forte tension dans l’Est du pays, où les affrontements se multiplient entre les FARDC et la coalition M23–RDF–AFC. Plusieurs centaines de soldats des FARDC et policiers congolais avaient été capturés ou contraints de se rendre lors de la chute de Goma en janvier dernier, suivie de celle de Bukavu quelques semaines plus tard.


Muller Mundeke Kalonji

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