Une opération aérienne des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a visé, ce vendredi 19 septembre 2025 au matin, plusieurs positions de la coalition rebelle M23–RDF–AFC dans le territoire de Masisi en province du Nord-Kivu.
Les bombardements ont touché les localités de Bibwe, Nyenge, Chytso, Hembe et leurs environs, dans le groupement Bashali Mokoto. L’armée congolaise a déployé un arsenal moderne, comprenant des avions de chasse Sukhoï-25 et Sukhoï-35, ainsi que des drones armés de type CH-4.
La riposte verbale de l’AFC-M23
Peu après ces frappes, l’Alliance Fleuve Congo (AFC-M23) a réagi avec vigueur à travers un communiqué officiel signé par son porte-parole, Lawrence Kanyuka, chef du département de communication. Le mouvement rebelle accuse Kinshasa d’avoir mené des bombardements sur des zones densément peuplées, provoquant selon lui la mort de plusieurs civils.
« Ce vendredi 19 septembre 2025, le régime terroriste de Kinshasa a perpétré des massacres et commis des crimes de guerre d’une extrême gravité (…) en bombardant les zones de Bibwe, Chytso, Hembe et Nyenge », dénonce l’AFC-M23, évoquant l’utilisation de drones CH-4 et de Sukhoï-25.
Le groupe armé estime que ces opérations violent les efforts de médiation régionale et internationale, notamment le processus de paix de Doha, et accuse le gouvernement congolais d’avoir « choisi délibérément l’option militaire ».
Appel à la communauté internationale
Dans son communiqué, l’AFC-M23 fustige également le « silence coupable » de la communauté internationale, des organisations humanitaires et des défenseurs des droits humains, qu’il accuse d’assister en spectateurs « au massacre de nos compatriotes ».
Le mouvement affirme se placer désormais en « état de légitime défense » et promet de « protéger et défendre son peuple sans relâche, en éliminant toute menace à la source ».
Contexte sécuritaire tendu
Ces frappes surviennent alors que la situation sécuritaire reste particulièrement tendue dans le Nord-Kivu, où les FARDC tentent de reprendre le contrôle des zones tenues par la coalition M23–RDF–AFC. Depuis plusieurs mois, de violents affrontements opposent les forces loyalistes aux rebelles, malgré les multiples initiatives diplomatiques régionales et internationales.
Muller Mundeke à Beni