Une vaste opération aérienne des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a visé, ce vendredi matin, les positions de la coalition rebelle M23–RDF–AFC dans le territoire de Masisi, province du Nord-Kivu.
Selon plusieurs sources locales et sécuritaires, les frappes ont ciblé les localités de Bibwe, Nyenge, Chytso, Hembe et leurs environs, dans le groupement Bashali Mokoto. L’armée congolaise a mobilisé un arsenal militaire moderne, incluant des avions de chasse Sukhoï-25 et Sukhoï-35 ainsi que des drones armés de type CH-4.
Des pertes lourdes dans les rangs rebelles
Des renforts de l’AFC/M23 récemment déployés depuis le centre de formation de Rumangabo auraient été durement touchés. Plusieurs combattants auraient perdu la vie lors de ces frappes. Une source sécuritaire indique que pas moins de sept appareils, dont quatre avions Sukhoï, ont été dépêchés sur les lignes de front afin de renforcer l’opération.
« Si ces frères congolais enrôlés de force par l’agresseur pouvaient m’écouter, ils déposeraient immédiatement les armes et fuiraient très loin, car l’arsenal déployé à l’Est est d’une puissance redoutable », a confié un observateur militaire.
La rébellion dénonce des victimes civiles
De son côté, l’AFC/M23 accuse l’armée congolaise d’avoir bombardé des zones densément peuplées, faisant état de victimes civiles et de nouveaux déplacements de population. Des habitants auraient fui Bibwe et les localités voisines après les frappes matinales.
Un appel à la reddition
Dans un message relayé sur les fronts, les FARDC appellent les jeunes congolais enrôlés de force par la rébellion à quitter les rangs ennemis et à se rendre. « La riposte sera implacable », préviennent les autorités militaires, déterminées à reprendre le contrôle des zones stratégiques du territoire de Masisi.
Cette offensive survient dans un contexte de forte tension après la récente annonce par l’AFC/M23 de la formation de plus de 7 000 nouveaux combattants à Rumangabo, dans le territoire voisin de Rutshuru.
Muller Mundeke Kalonji
