À Goma, l’entreprise de microfinance Nyendawagira FBN fait l’objet de vives critiques après plusieurs dénonciations de jeunes réunis au sein du Conseil communal de la jeunesse de Karisimbi. Des accusations de manœuvres dilatoires et de difficultés financières circulent, alimentant la crainte d’un possible scandale d’escroquerie.
Le Conseil communal de la jeunesse sonne l’alerte
Selon Claude Rugo, président du Conseil communal de la jeunesse, plusieurs épargnants ne parviennent plus à retirer leurs fonds auprès de Nyendawagira. Il dénonce une situation préoccupante qui pourrait avoir des conséquences sociales graves.
« Les responsables affirment ne plus disposer de fonds pour rembourser les membres qui y ont investi. Quand les gens réclament leur argent, on leur demande d’attendre un ou deux mois, mais ce délai n’est jamais respecté », déclare-t-il.
D’après lui, des centaines de jeunes risquent de voir leurs économies disparaître et de nombreux parents pourraient se retrouver dans l’incapacité de payer les frais scolaires de leurs enfants. Il appelle les autorités congolaises à surveiller de près les activités de cette entreprise et à protéger les épargnants.
La réponse de Nyendawagira
Face à la polémique, la Direction Générale de Nyendawagira FBN a publié un communiqué officiel ce jeudi 18 septembre 2025 pour calmer les inquiétudes.
« La Direction Générale de l’Entreprise financière NYENDAWAGIRA FBN dément formellement les rumeurs faisant état d’un manque de fonds ou d’une quelconque fuite des responsables. L’entreprise est toujours opérationnelle. Les retraits et activités se poursuivent normalement. Aucun dirigeant n’a fui, ni ne compte fuir. Nous invitons nos membres au calme et à se fier uniquement aux informations officielles de l’entreprise », peut-on lire dans le document signé par la direction.
Une affaire qui divise
Entre les dénonciations du Conseil communal de la jeunesse et les assurances de la direction de Nyendawagira, les épargnants se retrouvent dans l’incertitude. La méfiance grandit à Goma, où de nombreux habitants appellent à plus de transparence et à une enquête des autorités compétentes.
Pour l’instant, l’avenir de cette entreprise de microfinance reste flou. La question cruciale demeure : Nyendawagira traverse-t-elle de simples difficultés passagères ou s’agit-il du début d’un scandale financier en gestation ?
Muller Mundeke Kalonji
