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RDC : Joseph Kabila bientôt à la CPI ? Voici les démarches amorcées par l’Etat congolais

Un développement majeur vient de secouer la scène politique congolaise. Selon des sources proches de la Haute Cour militaire de la République démocratique du Congo (RDC), un dossier judiciaire visant l’ancien président Joseph Kabila a été officiellement transmis à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.

Le week-end dernier, une délégation de haut rang venue de Kinshasa s’est rendue aux Pays-Bas pour déposer devant la juridiction internationale des documents accusant Kabila de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Ces poursuites s’appuient sur le Statut de Rome, instrument constitutif de la CPI, auquel la RDC est partie depuis 2002.

Un tournant historique pour la justice congolaise

C’est la première fois que la justice militaire congolaise franchit une telle étape à l’égard d’un ancien chef de l’État. Les accusations visent notamment des exactions commises durant les guerres de l’Est du pays, ainsi que des répressions violentes enregistrées sous son régime.

Si la CPI décide de se saisir pleinement du dossier, Joseph Kabila pourrait connaître un destin similaire à celui de l’ancien président libérien Charles Taylor, condamné à 50 ans de prison, ou encore de l’ex-dirigeant tchadien Hissène Habré, jugé et condamné au Sénégal.

Un ex-président devenu discret sur la scène internationale

Depuis son départ du pouvoir en janvier 2019, Joseph Kabila n’a plus remis les pieds en Occident. Ses déplacements se limitent principalement au continent africain, signe d’une prudence diplomatique.

Ces derniers jours, l’ancien président a été aperçu en Zambie, où il a rencontré des membres de la communauté Fuliro du Haut-Katanga, une manière pour lui de renforcer ses alliances régionales.

Entre incertitudes et réactions attendues

Si cette affaire venait à se confirmer, elle pourrait rebattre les cartes politiques en RDC, où Kabila conserve encore un poids considérable à travers son parti, le PPRD, et la plateforme FCC. Les réactions de ses alliés, de la société civile et de la communauté internationale sont désormais attendues.

La balle est désormais dans le camp de la CPI, qui devra déterminer si les preuves soumises par la justice congolaise sont suffisantes pour ouvrir une enquête formelle et, éventuellement, émettre un mandat d’arrêt international contre l’ancien président.


Muller Mundeke Kalonji

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