Une adolescente de 16 ans, identifiée comme Furaha Kivunza, a été tuée dans la nuit du dimanche 14 au lundi 15 septembre lors d’une attaque armée à Mbau, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu).
Selon des témoins et des sources locales, deux autres civils ont également été assassinés, 13 maisons et un véhicule incendiés, et plusieurs biens de valeur pillés. Les autorités militaires forces congolaises et contingents ougandais présents dans la zone seraient arrivées après les massacres, selon des habitants.
L’attaque s’inscrit dans une série d’agressions meurtrières perpétrées par des groupes armés dans l’est de la RDC ces derniers mois. Les violences attribuées aux groupes armés, dont les ADF, ont coûté la vie à des dizaines de civils à plusieurs reprises et créé un climat de terreur durable pour les populations locales.
Une vie brisée portrait
Furaha était élève en section médecine vétérinaire. « Elle débordait de potentiel », écrivent des proches : des projets pour elle-même, pour son village et pour le pays. Sa mort choque et révolte la communauté locale qui décrit une jeune femme ambitieuse arrachée à son avenir.
Témoignages et réactions
Des témoins sur place décrivent une attaque menée par des hommes armés venus semer la panique dans le village. Plusieurs voisins racontent que les assaillants ont mis le feu à des maisons après avoir pillé des biens. Les secours et forces déployées dans la zone n’auraient été effectifs qu’après le passage des assaillants, ce qui alimente l’indignation.
Le mouvement citoyen LUCHA, très actif dans la région et connu pour son militantisme non violent, a publié un communiqué dénonçant non seulement l’atrocité de l’attaque mais aussi « l’incurie collective » des autorités à garantir la sécurité des citoyens.
LUCHA appelle à la mobilisation pacifique pour exiger un rétablissement effectif et durable de la paix et la neutralisation des groupes armés qui « sèment la mort et la désolation » dans l’Est congolais. Le mouvement rappelle que, malgré la répression subie dans ses rangs, il reste déterminé à militer pour un Congo débarrassé de la prédation et de la violence.
Les attaques massives contre des civils se sont multipliées dans l’Est de la RDC ces derniers mois, notamment des épisodes récents imputés aux ADF (Allied Democratic Forces), qui ont provoqué de nombreux décès et des traumatismes collectifs. Ces violences soulignent l’urgence d’une stratégie de sécurité plus efficace et d’une réponse humanitaire renforcée.
Muller Mundeke Kalonji