Au moins six civils ont perdu la vie et deux autres ont été grièvement blessés lors de violents affrontements qui ont opposé, pendant deux jours, les rebelles de l’AFC/M23 aux combattants wazalendo dans la zone de Mpety, à la frontière des territoires de Walikale et Masisi, au Nord-Kivu.
Des civils pris au piège des combats
Selon des sources locales, trois civils ont été abattus et deux autres blessés par balles à Katobo, tandis que trois autres personnes ont été tuées à Malemo. Ces victimes s’ajoutent aux nombreuses pertes civiles enregistrées depuis la recrudescence des violences dans le territoire de Masisi.
Les affrontements, qui ont éclaté lundi matin, se sont étendus jusque dans la journée du mardi 9 septembre dans plusieurs villages de la chefferie des Bashali, notamment Mpati, Katobo, Malemo et Bibwe. Des coups de feu nourris ont également été signalés sur les collines surplombant Minjenje, semant la panique parmi les habitants.
Un calme précaire et une population en détresse
Un calme fragile s’est installé ce mercredi matin, mais la population reste sur le qui-vive. Plusieurs familles ont fui leurs villages, craignant de nouvelles attaques. Les déplacés affluent vers les zones supposées plus sûres, aggravant ainsi la crise humanitaire déjà dramatique dans le territoire de Masisi.
Renforts du M23 et riposte des Wazalendo
D’après des observateurs dans la région, les rebelles de l’AFC/M23 renforcent depuis plus d’une semaine leurs positions autour de Pinga, une cité stratégique qui contrôle plusieurs axes routiers menant vers Walikale et Masisi. Ces mouvements de troupes, accompagnés de livraisons de munitions, laissent présager une grande offensive.
En réaction, les combattants wazalendo ont multiplié les attaques sur plusieurs positions des rebelles, cherchant à freiner leur avancée et à reprendre certaines localités perdues.
Une région au bord de l’embrasement
La situation dans le Nord-Kivu reste explosive. Les civils, déjà victimes de violences répétées, craignent une intensification des combats dans les jours à venir. Les acteurs humanitaires alertent sur l’urgence de protéger les populations et d’assurer leur accès à l’aide, alors que des milliers de personnes sont déjà en déplacement dans des conditions précaires.
Muller Mundeke Kalonji