Un nouveau coup dur pour les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Le colonel Guillaume Eboko, ancien officier à la direction des opérations, a annoncé avoir quitté l’armée régulière pour intégrer le Mouvement du 23 mars (M23).
Selon ses déclarations, le colonel Eboko a quitté Kinshasa il y a plusieurs mois, transitant par Brazzaville puis l’Ouganda avant de rejoindre le Nord-Kivu, où il a été rapidement propulsé à un poste de commandement.
Il dirige désormais la Brigade de la Police du M23, placée sous l’autorité du général Sultani Makenga, figure emblématique du mouvement rebelle.
Critique virulent du régime de Félix Tshisekedi, l’officier déserteur justifie sa défection par ce qu’il qualifie de « mauvaise gouvernance » et de « marginalisation des cadres militaires ». Cette annonce vient renforcer l’appareil sécuritaire mis en place par le M23 dans les zones qu’il contrôle, notamment autour de Goma et Bukavu.
Cette défection ravive les tensions au sein de l’armée congolaise, où plusieurs voix dénoncent des « actes de trahison » répétés dans les rangs des FARDC.
Ces derniers mois, plusieurs officiers ont déjà été interpellés pour des soupçons de collusion avec les rebelles, alimentant la méfiance et fragilisant davantage une armée engagée sur plusieurs fronts.
L’arrivée d’un officier de ce rang dans les rangs du M23 pourrait renforcer l’influence militaire et politique du mouvement rebelle, au moment où les pourparlers pour une solution durable au conflit piétinent.
Ilunga Mubidi Oscar
