Goma a été, ce lundi 1er septembre 2025, le théâtre d’une conférence de presse tenue par les leaders de l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23).
À cette occasion, Corneille Nangaa, coordonnateur politique de ce mouvement rebelle et ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), a pointé du doigt le président Félix Tshisekedi qu’il accuse de bloquer les négociations de Doha.
Selon Nangaa, Kinshasa n’aurait pas respecté les engagements pris dans le cadre de ces pourparlers. Il affirme notamment que la libération de plus de 700 prisonniers, prévue dans l’accord sous médiation, n’a pas été exécutée.
« Félix Tshisekedi ne veut pas la paix, c’est lui qui bloque tout. Il renie sa propre signature », a-t-il déclaré devant la presse.
Le leader de l’AFC/M23 accuse également le chef de l’État congolais de violer le cessez-le-feu sur plusieurs lignes de front. Il a dénoncé le déploiement, selon lui, de plus de 12 000 hommes dans les hauteurs d’Uvira, incluant les Forces armées de la RDC (FARDC), les combattants FDLR, les milices Wazalendo ainsi que des éléments de l’armée burundaise Imbonerakure.
Face à ce qu’il qualifie de « duplicité », Nangaa a lancé un avertissement ferme à Kinshasa. « Si la situation persiste, nous n’aurons d’autre choix que de marcher sur Kinshasa », a-t-il menacé, tout en réaffirmant que son mouvement est prêt à « neutraliser toute menace à la source ».
Cette sortie médiatique intervient dans un contexte de tensions croissantes à l’Est de la RDC, où les affrontements se multiplient malgré les efforts de médiation régionale et internationale. Les déclarations de Nangaa risquent d’attiser davantage la crise sécuritaire et politique déjà explosive dans le pays.
Muller Mundeke Kalonji
