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RDC : de hauts gradés des FARDC jugés pour tentative de coup d’État, le ministère public requiert 15 ans de prison

Plusieurs officiers supérieurs des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) comparaissent depuis ce lundi devant la Haute Cour militaire, réunie dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa. Ils sont accusés d’avoir pris part à un complot visant à renverser le président Félix Tshisekedi.

Le Parquet général militaire a requis contre eux 15 ans de servitude pénale principale et la destitution de leurs fonctions, considérant que les faits reprochés sont d’une gravité exceptionnelle dans le contexte sécuritaire actuel.

Des officiers de haut rang dans le viseur

Parmi les principaux accusés figurent :

  • le général de brigade Ericsson Bahati,
  • le colonel David Lusenge,
  • le lieutenant-colonel Gervais Malaji,
  • les majors Paluku, Jean-Marie Kasereka et Philippe Mambolo,
  • ainsi que le lieutenant Kakule.

Ils sont poursuivis pour « complot contre l’autorité de l’État », une infraction passible de lourdes sanctions, pour avoir envisagé selon l’accusation un changement de régime par les armes.

Le réquisitoire du ministère public

« Qu’il plaise à votre Haute Cour militaire de dire, établie en faits comme en droit, l’infraction de complot à charge du général de brigade Ericsson Bahati dans le but de changer le régime de Kinshasa par les armes », a déclaré le général-major magistrat Cyprien Muwau, cité par l’Agence congolaise de presse (ACP).

Le ministère public a demandé à la Cour de rejeter toute circonstance atténuante, arguant que ces faits constituent une menace directe à la stabilité nationale :

« Par conséquent, de les condamner sans admission des circonstances atténuantes, à 15 ans de servitude pénale principale et à la destitution », a requis le représentant du parquet.

Un procès sensible dans un climat de tension politique

Cette affaire survient quelques mois seulement après l’arrestation de plusieurs hauts gradés de l’armée, dont le général d’armée Christian Tshiwewe, ancien chef d’État-major général des FARDC, accusé lui aussi d’avoir participé à un réseau présumé de putschistes.

Les audiences, suivies de près par l’opinion publique et la classe politique, se déroulent dans un climat marqué par de fortes tensions et des mises en garde répétées des autorités congolaises contre toute tentative de déstabilisation du pouvoir central.

Le verdict de la Haute Cour militaire est attendu dans les prochaines semaines.


Muller Mundeke Kalonji

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