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FLASH-RDC : l’AFC-M23 annonce son refus de retourner à Doha, voici la condition qu’elle pose

Le processus de paix entre le gouvernement congolais et la rébellion de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC), alliée au M23, marque un nouveau point de blocage.

Ce vendredi 25 juillet à Goma, l’AFC-M23 a annoncé son refus catégorique de participer à la sixième session des pourparlers de Doha, tant que ses prisonniers ne seront pas libérés.

« Il n’y aura pas de Doha 6 sans libération des prisonniers de l’AFC/M23 », a déclaré Benjamin Mbonimpa, secrétaire permanent de l’AFC-M23 et chef de la délégation du mouvement lors des précédents pourparlers, dont le dernier a abouti à un accord de principe. Cette déclaration a été faite lors d’un point de presse tenu ce vendredi à Goma.

Selon lui, Kinshasa n’aurait toujours pas honoré certains engagements pris lors de la cinquième session de Doha, notamment la libération des membres du mouvement capturés par les forces loyalistes.

« Nous avons signé un accord basé sur des engagements mutuels. Tant que nos camarades resteront derrière les barreaux, il est inutile de parler d’un retour à la table des négociations », a martelé Mbonimpa.

Ce refus survient alors que la communauté internationale espérait une relance du dialogue entre les deux parties, dans un contexte de forte instabilité à l’Est de la RDC.

Jusqu’ici, le gouvernement congolais n’a pas réagi officiellement à cette déclaration. Rappelons que les discussions de Doha, parrainées notamment par le Qatar et appuyées par plusieurs partenaires internationaux, visent à désamorcer la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, où des millions de civils sont pris au piège des violences.

En rappel, l’accord de principe signé entre AFC-M23 et Kinshasa le 19 juillet dernier prévoyait :

  • un cessez-le-feu immédiat et permanent (interdiction de toute nouvelle offensive, discours de haine, sabotage) ;
  • un mécanisme de vérification avec appui MONUSCO/régional ;
  • des mesures de confiance : libération de détenus (via le CICR), retour des déplacements forcés, restitution de l’autorité de l’État sur tout le territoire ;
  • un calendrier contraignant : mise en œuvre avant le 29 juillet ; début des négociations du texte final au plus tard le 8 août ; signature prévue avant le 18 août ; alignement sur l’accord États-Unis–Rwanda du 27 juin.

L’avenir du processus de paix reste donc incertain, alors que l’un des protagonistes principaux conditionne toute poursuite du dialogue à un geste concret de Kinshasa.

Muller Mundeke Kalonji

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