Une nuit agitée a secoué l’ouest de la ville de Goma, lundi 21 juillet. Entre 19h et 23h, des détonations d’armes lourdes et légères ont retenti dans plusieurs quartiers périphériques, semant la panique parmi les habitants.
Selon des sources locales concordantes, ces tirs sont le résultat d’un affrontement entre des présumés combattants Wazalendo et les éléments du mouvement armé AFC/M23. Les assaillants, non formellement identifiés mais soupçonnés d’être issus d’un groupe affilié aux Wazalendo, seraient venus du Parc national des Virunga pour attaquer une position tenue par l’AFC/M23 à la lisière du quartier Mugunga (ville de Goma) et du groupement Rusayu, dans le territoire de Nyiragongo.
Des témoins sur place rapportent à radio Okapi que les combats ont été d’une rare intensité. Plusieurs abris précaires utilisés par les éléments de l’AFC/M23 auraient été incendiés au cours de l’attaque. À l’heure actuelle, aucun bilan humain ou matériel officiel n’a été communiqué par les autorités compétentes.
Bien que l’épicentre de l’affrontement se situait dans le groupement Rusayu, les échos des explosions ont été fortement ressentis dans les quartiers Mugunga, Ndosho et Kyeshero, où les habitants, pris de panique, ont passé une nuit blanche, craignant une incursion en ville.
Ce mardi matin, un calme précaire semble être revenu dans la zone, mais la tension reste palpable. Des patrouilles ont été signalées dans certains axes pour rassurer la population.
Cet incident intervient dans un contexte tendu, alors que la situation sécuritaire demeure instable dans la région malgré les récents engagements de cessez-le-feu annoncés dans le cadre du processus de Doha. De nombreux observateurs redoutent une nouvelle spirale de violence autour de Goma, à la veille d’éventuelles négociations politiques entre les parties en conflit.
Muller Mundeke à Beni
Que nos VDP soient forts, Dieu des armées est là pour nous.