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Crise en RDC : le Burundi envoie un message fort au Rwanda et réaffirme sa ferme position

À l’occasion de la célébration du 63ᵉ anniversaire de l’indépendance du Burundi, l’ambassadeur burundais en République démocratique du Congo, Agricole Mwamba Ntirampela, a exprimé avec force la solidarité indéfectible de son pays envers la RDC, confrontée à une menace persistante de balkanisation, imputée au régime de Kigali.

Organisée samedi à Kinshasa, cette cérémonie commémorative a rassemblé plusieurs officiels congolais, diplomates, membres de la diaspora burundaise et invités internationaux. Mais au-delà des festivités culturelles et des échanges protocolaires, l’événement a rapidement pris une tournure géopolitique.

« Nous, le peuple burundais, avons coalisé avec les Congolais pour sauver la RDC de la balkanisation », a lancé le diplomate, cité par l’Agence congolaise de presse (ACP), saluant également « la victoire diplomatique » que constitue l’Accord de Washington, signé récemment entre Kinshasa et Kigali, sous médiation américaine.

Une alliance régionale renforcée

Le diplomate burundais a tenu à rappeler que son pays reste pleinement engagé dans la stabilisation de l’est de la RDC, où les forces burundaises coopèrent militairement avec les FARDC dans la lutte contre les groupes armés, notamment l’AFC-M23, que Kinshasa accuse d’être soutenu par le Rwanda.

« Le Burundi est solidaire de la RDC dans cette lutte légitime pour l’intégrité territoriale et la paix durable », a-t-il insisté, saluant au passage le leadership des présidents Évariste Ndayishimiye et Félix Tshisekedi, deux chefs d’État déterminés à barrer la route à toute tentative de dislocation du territoire congolais.

Un appel à l’unité nationale et à l’ambition 2060

S’adressant également à ses compatriotes burundais présents à Kinshasa, l’ambassadeur Mwamba a lancé un appel à l’unité nationale et au travail, soulignant que le Burundi, indépendant depuis le 1ᵉʳ juillet 1962, vise à devenir un pays émergent d’ici 2060.

« L’unité est notre force, et la démocratie notre moteur. Le développement du Burundi passera par la sécurité, la participation citoyenne et l’effort collectif », a-t-il martelé.

La RDC salue le « bon côté de l’histoire »

En réponse, le secrétaire général du ministère congolais des Affaires étrangères, Théo Wabenga, représentant le président Félix Tshisekedi, a exprimé la gratitude de la RDC pour le soutien clair du Burundi dans la défense de son intégrité territoriale.

« Le Burundi a choisi le bon côté de l’histoire. Ensemble, nous devons bâtir une région fondée sur la souveraineté, la coopération et la solidarité stratégique », a-t-il déclaré.

Un signal fort à la région des Grands Lacs

Cette célébration a ainsi servi de plateforme diplomatique puissante, réaffirmant le lien fraternel entre Bujumbura et Kinshasa, dans un contexte régional tendu. Face aux défis communs – insécurité, ingérence étrangère, fragilité politique –, la RDC et le Burundi affichent une volonté commune : celle de construire un espace régional stable, solidaire et prospère.


Muller Mundeke

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