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RDC : accord secret entre Tshisekedi et Kabila, Kagame déballe tout


Kigali, 4 juillet 2025 — Dans une déclaration aussi inattendue que percutante, le président rwandais Paul Kagame a révélé, ce vendredi, les contours jusque-là secrets du compromis politique ayant permis l’alternance présidentielle en République démocratique du Congo en 2018. Cette sortie médiatique, tenue depuis Kigali, relance les débats autour de la légitimité du pouvoir actuel à Kinshasa.

Prenant la parole lors d’un point de presse organisé dans la capitale rwandaise, Paul Kagame a affirmé qu’un accord politique secret avait été conclu entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, à l’issue des élections présidentielles de décembre 2018, jugées par plusieurs observateurs comme opaques et contestées.

« Ce n’était pas une simple passation de pouvoir. Il y avait un accord, un deal. Et plusieurs dirigeants africains y ont assisté ou ont été mis au courant », a-t-il lancé.

Un accord sous haute surveillance africaine

Selon Kagame, trois chefs d’État africains ont été directement impliqués ou témoins de la mise en place de cet accord politique :

  • Uhuru Kenyatta, alors président du Kenya,
  • Abdel Fattah al-Sissi, président de l’Égypte,
  • Cyril Ramaphosa, président de l’Afrique du Sud.

Ces leaders auraient contribué à valider ou soutenir cet arrangement censé éviter une crise post-électorale majeure en RDC, alors que les résultats annoncés plaçaient Félix Tshisekedi en tête devant Martin Fayulu, pourtant considéré par nombre d’observateurs et de rapports indépendants, dont celui de la CENCO, comme le véritable vainqueur.

Kabila aurait voulu “garantir ses intérêts”

Paul Kagame est également revenu sur les motivations de Joseph Kabila dans cet arrangement. L’ancien président congolais, selon lui, aurait négocié ce deal dans le but de préserver ses intérêts économiques, sécuritaires et politiques après son départ du pouvoir.

« Il croyait avoir fait une bonne affaire, en pensant pouvoir continuer à tirer les ficelles tout en se retirant de la présidence », a affirmé Kagame, insinuant que l’accord permettait à Kabila de maintenir une influence majeure sur les institutions congolaises via sa coalition FCC (Front Commun pour le Congo), majoritaire au Parlement jusqu’en 2021.

Une vérité qui dérange ?

Ces révélations interviennent dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre Kigali et Kinshasa, notamment liées au soutien présumé du Rwanda aux rebelles du M23, actifs dans l’Est de la RDC. Pour certains analystes, cette sortie du président rwandais pourrait viser à déstabiliser politiquement le régime Tshisekedi ou à faire pression sur Kinshasa dans les négociations régionales.

Du côté congolais, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée à l’heure où nous publions ces lignes. Mais dans les coulisses, certains proches du pouvoir dénoncent déjà une tentative d’instrumentalisation politique par Kigali.


Contexte :
Les élections de 2018 ont été marquées par de nombreuses irrégularités, et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a longtemps été soupçonnée d’avoir manipulé les résultats. Des fuites internes et des enquêtes d’ONG internationales ont accrédité l’idée d’un compromis entre le camp Kabila et Félix Tshisekedi, officiellement proclamé vainqueur, mais dont l’ascension aurait été facilitée par une alliance de circonstance.


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